[ECO-SCORE] : Affichage environnemental des produits textiles d’habillement et chaussures : nos enseignements

Date de publication : 16/01/24

affichage environnemental - image 2024



ECO-SCORE : Révolution dans l’industrie textile avec l’affichage environnemental des produits d’habillement et de chaussures

L’information du consommateur : l’utilité d’un éco-score

Selon le baromètre de la consommation responsable produit par Greenflex et l’ADEME, en 2021, 74 % des Français aimeraient avoir plus d’informations sur l’impact environnemental et sociétal des produits qu’ils achètent. 

L’information du consommateur devient un dispositif de plus en plus déployé sur nos produits et encadré par les pouvoirs publics : nutriscore, indice de réparabilité et indice de durabilité, note environnementale…  

Inscrit dans le code de l’environnement (article L.541-9-11) depuis la loi « Climat et Résilience » (2021), l’affichage environnemental est « destiné à apporter au consommateur une information relative aux impacts environnementaux (…) d’un bien, d’un service ou d’une catégorie de biens ou de services mis sur le marché national » et « est rendu obligatoire ».  

affichage environnemental - image indicateur

Ces informations, disposées sur les produits ou les emballages et formatées à l’instar d’une note (ABCDE ou x/10), visent à modifier nos pratiques de consommation pour se tourner vers des produits et services plus vertueux… mais aussi pour inciter les marques à produire de façon plus responsable et circulaire, en activant une démarche d’écoconception.  

Une expérimentation d’affichage environnemental dans le secteur des textiles, orchestrée par l’ADEME et accompagnée par In Extenso Innovation Croissance 

Pour rappel, l’article 2 de la loi « Climat et résilience » (2021) prévoyait une expérimentation de l’affichage environnemental, notamment dans le secteur des textiles d’habillement, pour une application et généralisation de l’affichage environnemental en 2024, dans ce secteur.  

Entre 2022 et 2023, plusieurs marques de textiles d’habillement et de chaussures françaises ont donc expérimenté des méthodes de calcul de notes d’empreinte environnementale ainsi que des formats d’affichage (notes sur 10, sur 100 ou ABCDE…). Lors de l’expérimentation, deux méthodologies classiques d’analyse de cycle de vie (ACV) ont été proposées aux marques qui ont réalisé un affichage environnemental : la méthode européenne basée sur le PEF (Product Environmental Footprint), ici spécifique aux produits textiles et le socle technique ADEME.  

Les méthodes d’analyse de cycle de vie comprennent différents critères (communs aux deux méthodes mais aussi spécifiques) : le changement climatique, l’émission de particules fines, l’épuisement des ressources en eau, l’épuisement des ressources énergétiques, l’acidification…  

Les deux méthodes ont été testées avec certains amendements, proposés et justifiés par des bureaux d’études et les marques : ces ajouts et modifications ont permis d’élargir le scope de l’analyse de cycle de vie. 

Notre mission : évaluer l’expérimentation des marques, en dresser les enseignements pour les pouvoirs publics

Les marques participantes à l’expérimentation ont remis des rapports d’expérimentation à l’ADEME, qu’ont pu analyser les équipes d’In Extenso Innovation Croissance. Tout l’enjeu : s’assurer de la possibilité, pour toute marque (toute taille, tout type de production), de s’emparer d’une méthode ACV et de calculer pour X nombre de produits, une note d’empreinte environnementale. L’identification des bonnes pratiques et des innovations mises en place dans le cadre de l’expérimentation ont également été recensées. 

Quels résultats ?

La mise en place de l’affichage environnemental par les marques impliquées dans l’expérimentation a été réussie : les marques, dans leur majorité, ont pu obtenir des notes pour les produits testés, révélant leur impact environnemental. De plus, la réception des résultats est bien accueillie par les marques, qui y voient l’occasion d’améliorer leurs pratiques de fabrication et de structurer, en interne, des mesures favorisant la traçabilité des produits.  

Le nombre de jours passés et/ou le coût du projet est variable selon la taille et la maturité de la marque sur les enjeux d’écoconception, qui déterminent la rapidité d’acculturation à l’analyse du cycle de vie. Si la collecte de donnée est le poste le plus important en termes de temps passé et de ressources déployées, plusieurs leviers existent :   

  • bien connaître sa chaîne de valeur, ses fournisseurs (et in fine, préférer un sourcing local),  
  • collecter les données dès la conception du produit,  
  • se familiariser à l’écoconception,
  • et créer une culture d’entreprise basée sur l’économie circulaire… 

Aller plus loin

Les bases de données existantes sont également importantes pour réaliser un calcul d’empreinte  : c’est l’objectif d’Ecobalyse, plateforme institutionnelle et nationale qui permet, gratuitement, de réaliser un calcul d’empreinte environnementale à partir de données déjà connues et renseignées par d’autres acteurs économiques.  

Vous êtes un industriel du secteur textile, une marque d’habillement ou encore un acteur intéressé par l’écoconception ? Pour toute question relative à l’affichage environnemental, n’hésitez pas à contacter nos équipes.  

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